En Serie A, au sommet, les choses sont claires. Peu de choses peuvent arriver. Une question fondamentale se pose : Naples reste-t-il à l’écart des Coupes d’Europe ’24-‘25? L’Inter a déjà remporté le titre et Bologne a de très bonnes chances d’accéder à la Ligue des Champions. Ce n’est pas un miracle. C’est l’effet Motta, un entraîneur jeune, ambitieux et inspiré. Une sorte de Xabi Alonso à Leverkusen. Une nouvelle vague d’entraîneurs exceptionnels arrive en Europe et Motta en est le fer de lance. Dans peu de temps, il sera dans une très grande équipe et gagnera des trophées nationaux et continentaux. Voilà un pari que je prends sans hésiter.
En Serie A, en revanche, les choses sont beaucoup plus troubles en bas de tableau. En revanche, de la 13ème à la 19ème place, en seulement cinq points, toute une série d’équipes sont concernées : Cagliari, Lecce, Udinese, Empoli, Vérone, Frosinone et Sassuolo.
Les équipes les plus susceptibles d’être reléguées sont Frosinone et Sassuolo. Cela ne signifie pas – loin s’en faut – qu’ils vendront leur peau à bas prix. Frosinone a bloqué Bologne au dernier tour, ce qui n’est pas facile.
Que ferait un parieur attentif et avisé ?
Dans ce gouffre entre le haut et le bas du classement, j’en viens à la théorie qu’il existe un tout petit groupe, une île, une bande du classement où vivent les insouciants. Loin de l’Europe et de la Serie B. Et que les résultats de ces équipes seront en fin de compte ce qui nous donnera la forme finale du classement. Sur cette courte liste, on trouve le Torino, le Genoa, Monza.
Lors de la dernière journée, le Torino s’est incliné à Empoli et les Toscans ont pris un peu d’air qui pourrait s’avérer décisif dans les profondeurs du classement. Quant au Genoa, il s’est imposé sur le terrain de Vérone, renforçant les craintes des habitants de la Vénétie de voir des matches de Serie B l’année prochaine. L’auriez-vous parié ? L’intelligence artificielle pense plus vite et – osons l’écrire – mieux : elle a donné la réponse gagnante. Dans ce match, vous auriez dû parier sur le fait que Vérone marquerait au moins une fois. C’est cela. Et Vérone a effectivement marqué, bien qu’il ait perdu à la fin. Parfois, pour battre le bookmaker, vous avez besoin de la pensée claire, nette et précise d’un ordinateur.
La bataille en Serie A reste passionnante, précisément parce que, chaque semaine, les petites équipes se révoltent et tentent de faire tomber les grandes. Parfois, elles y parviennent. Mais un parieur concentré ne s’intéresse même pas à cette lutte, mais aux fenêtres d’opportunité insoupçonnées que chaque match ouvre. Un parieur concentré et avisé verra ce qu’aucun système d’intelligence artificielle (qui s’appuie uniquement sur des données passées) ne verra, à savoir que les équipes qui n’ont plus d’enjeu dans cette finale de championnat pourraient perdre leur concentration et leur ambition, et donc les matchs.