Après trois ans sans Cristiano Ronaldo et un an sans Lionel Messi, le football espagnol va tout aussi bien ! Le choc de la perte des deux a été lentement absorbé par le football super-professionnel, le spectacle a continué, les stars ont continué aussi à apparaître, pas au niveau des deux, c’est vrai, mais la Liga a continué, montrant qu’il y a une vie après les départs des stars Messi et Ronaldo.
Avec Carlo Ancelotti, un entraîneur qui est entré dans l’histoire du football, le Real Madrid a remporté la Ligue des champions de l’UEFA cet été, contre toute attente, au terme d’une saison unique au cours de laquelle il a battu le Paris Saint-Germain, Chelsea, Manchester City et Liverpool FC en huitièmes de finale et en finale !
Le début de la nouvelle saison de Liga est parfait pour le Real Madrid, qui s’est même offert le luxe de vendre l’un de ses joueurs emblématiques, Carlos Henrique Casemiro, à Manchester United pour 60 millions de livres sterling après le début de la saison.
Avec une ossature extrêmement solide (Thibaut Courtois, David Alaba – arrivé à Madrid l’année dernière, Luka Modrić, Toni Kroos, Karim Benzema), l’équipe de Carlo Ancelotti ne semble avoir de rivaux cette saison non plus. Autour d’eux gravitent des joueurs brillants, même s’ils ne sont pas nés avec l’aura d’une star : Dani Carvajal, Éder Militão, Eduardo Camavinga, Federico Valverde, le nouveau venu Aurélien Tchouaméni et, surtout, Vinícius Júnior sont les soldats que tous les généraux voudraient avoir dans leur armée !
Le FC Barcelone, vice-champion d’Espagne, veut prendre sa revanche cette saison sur son rival de toujours, le Real Madrid. Le club catalan n’a plus remporté le titre depuis 2019, un détail peu flatteur pour un club ayant les prétentions de Barcelone. Le mois prochain, au 6 novembre, Xavi fêtera un an de règne à Barcelone. Le bilan de Xavi sur le banc des multi-champions d’Espagne n’est pas sensationnel, mais explicable vu la situation dans laquelle il a trouvé l’équipe il y a un an. Xavi bénéficie de la confiance de la direction du club et, surtout, de celle des supporters. Jeune entraîneur passionné de football, mais inexpérimenté, Xavi tente de se reconstruire, conscient que le temps n’est pas un facteur favorable à ce niveau ! Le Barça a mal commencé la saison, avec un improbable match nul 0-0 contre le modeste Rayo Vallecano au « Camp Nou », un résultat qui n’a pas plu à tous les parieurs du monde ! Mais cinq victoires suivent en autant de matchs et 18 buts marqués dans le but adverse. La défaite 2-0 à Munich contre le FC Bayern lors de la deuxième phase de groupes de la nouvelle saison de la Ligue des champions a montré que le FC Barcelone a encore beaucoup de travail à faire pour devenir ce qu’il était il y a quatre ans, lorsqu’il allait chercher son dernier titre, le 26e.
L’Atlético de Madrid, champion de la saison 2020-2021, a connu un début hésitant de saison. L’an dernier, la troisième place a marqué la dixième saison consécutive de l’Atlético de Madrid sur le podium de la Liga, un exploit étonnant et une constance à envier. L’équipe de Diego Simeone ne pratique pas, comme on le sait, un football spectaculaire, mais elle enchante par son organisation et sa discipline, sa détermination et sa confiance en ses propres forces jusqu’à la dernière seconde du match. Les renversements spectaculaires de score et les remontées tardives ne sont pas le fruit du hasard pour l’Atlético de Madrid. Ils font preuve d’une bonne philosophie et d’une mentalité de gagnant !
Le Real Betis Balompié semble être la révélation de ce début de saison. L’équipe entraînée par le vénérable Manuel Lúis Pellegrini Ripamonti, qui vient d’avoir 69 ans, bénéficie d’un soutien presque unique dans le football européen et mondial. Le lien entre l’équipe et ses supporters semble être la recette du succès récent du Real Betis Sevilla. La victoire en Coupe d’Espagne la saison dernière, le premier trophée majeur pour le Real Betis depuis presque deux décennies, semble représenter l’apogée de la génération actuelle, ou peut-être un nouveau départ pour l’équipe de l’Estadio Benito Villamarín, pour qui la satisfaction de regarder de haut son rival de toujours, le FC Séville, semble également être une grande réussite.
Avec un nouvel entraîneur sur le banc, Gennaro Gattuso, Valence ne trouve pas ses marques. Contesté par les joueurs pour ses méthodes depuis la pré-saison, Gennaro Gattuso a une véritable mission impossible sur le banc des chauves-souris, qui connaissent un début de saison modeste.
L’Athletic Bilbao, l’une des plus grandes histoires de l’histoire du football espagnol, continue de lutter cette saison contre les géants de la Liga. Fidèle à ses principes, le club du Pays basque continue d’être, aux côtés du Real Madrid et du FC Barcelone, l’équipe qui n’a jamais été reléguée de l’étage supérieur du football espagnol.
La lutte pour une place en Europe dans la saison prochaine et pour une place dans le « groupe d’élite » de la compétition aux côtés des éternels rivaux qui sont le Real Madrid, le FC Barcelone et l’Atlético Madrid reste ouverte, et les duels s’annoncent spectaculaires.
Promus en Liga l’été dernier, Almería, Valladolid et Girona ont débuté la saison différemment. Les deux premiers semblent avoir du mal à suivre le rythme, tandis que Girona poursuit l’engouement suscité par son retour spectaculaire dans la première division espagnole.